Voyage
Montréal en octobre | Margaret Langevin
Premier article à propos de Montréal. Un article un peu blabla sur notre ressenti par rapport à la ville notamment. Un prochain article city-guide complétera celui-ci, je listerai mes bonnes adresses.
Nous avions un immense besoin d’évasion et ce n’était franchement pas raisonnable mais on l’a fait quand même. Partir en octobre laisse 2 choix : soit choisir une destination ensoleillée pour lutter contre la grisaille, soit s’immerger totalement dans la saison automnale et cette deuxième option nous a tout de suite fait penser au Canada et particulièrement à Montréal. Une ville qu’on a souvent voulu visiter hors période hivernale. Notre choix était donc fait.
Je suis de ceux qui aiment l’automne, la nature qui change de couleurs juste avant de s’éteindre. Les températures fraîches mais pas froides, l’esprit d’Halloween en particulier sur le continent américain, les citrouilles et autres cucurbitacées, les boissons chaudes etc.
J’ai été servi en allant à Montréal le temps d’une semaine d’octobre pile pendant mon anniversaire. Tout ce que je viens de citer au dessus a fait parti de notre quotidien sur place. Je ne pourrais compter le nombre de latte et de cappuccino que l’on s’est enfilé. Les coffee shops sont si nombreux qu’ils font parti du décor. Je me souviens que j’avais été surprise lors d’un voyage a Amsterdam sur la beauté des restaurants, des boutiques et des cafés mais Montréal m’a encore plus émerveillée sur ce point. Avec les décos d’automne, tous les commerces étaient ravissants.
Je voulais partir une journée dans une forêt environnante histoire de prendre un peu de recul sur cette semaine où nous avons foulé le bitume mais finalement on ne s’est pas senti oppressé par la ville. L’immensité et l’omniprésence du parc Mont-Royal a compensé une éventuelle envie d’évasion dans la nature.
Nous étions sur place 6 jours ce que j’ai trouvé suffisant mais une journée supplémentaire aurait été parfaite pour finir la découverte de la ville. On a marché 4 jours/6 et on a parcouru 80km à pieds. En 4 jours donc ! On est rentré crevés mais contents.
Heureux pour plusieurs raisons et entre autre le fait qu’on aime toujours autant voyager mais qu’on ne peut pas le faire aussi régulièrement qu’avant. Avant d’être parents, d’avoir des responsabilités. La question financière est l’aspect principal bien sur et voyager coûte cher, demande des sacrifices et l’argent ne tombe pas toujours du ciel.
Ce qui me permet d’aborder un point concernant le choix d’être parti une semaine sans notre fille de 2 ans et demi. Premièrement, je ne veux pas généraliser, chaque enfant est unique, chaque parent est libre de penser et d’agir à sa manière. Les familles qui partent en voyage avec des enfants en bas âge ont tout mon respect et si tout le monde y trouve son compte au sein de la famille, alors parfait, c’est génial et je le dis très sincèrement.
De notre côté, il y a eu deux choses que l’on a prise en compte. La première c’est qu’on savait pertinemment que ce voyage allait imposer un rythme soutenu à notre fille et on ne voulait pas qu’elle subisse le séjour plutôt que de l’apprécier. La deuxième est qu’on a eu besoin de faire un break.
Un break du quotidien, des chiens, de la maison, de notre rôle de parents d’une enfant que je considère comme relativement facile mais très demandeuse. Les moments de répi sont extrêmement rares. On a vécu 14 ans en couple sans enfants et l’arrivée d’un bébé bouleverse absolument tout. Ce qui est très bien sur plein d’aspect et il me faudrait écrire un article entier là dessus 🙂
Pour réussir à laisser notre fille le temps d’une semaine, il a fallu qu’on ait confiance. Madeline aime énormément ses grand-parents et on l’a habitué à dormir là bas de temps à autre depuis qu’elle est bébé. C’est une chance folle de pouvoir leur faire confiance. Une chance aussi que Madeline soit raisonnable, qu’elle arrive à comprendre qu’on est juste parti en vacances. Bien sur on a dû lui manquer à certains moments mais elle était dans un environnement qu’elle aime durant cette semaine sans nous, elle ne s’est pas ennuyée et les retrouvailles ont été belles pour tout le monde.
Je me rends compte qu’autour de nous, les autres parents ont vraiment dû mal à prendre du temps pour eux, pour leur couple. Soit parce qu’ils n’arrivent pas à lâcher leurs enfants ne serait-ce que le temps d’une séance de cinéma, soit parce qu’ils n’ont personne de confiance autour d’eux et ce sont des situations que je n’envie pas. Inutile de préciser qu’à notre sens, aimer notre enfant du mieux qu’on peut c’est aussi savoir s’en détacher le temps d’une nuit, d’un week-end, d’une semaine pour nous ressourcer, pour redevenir un homme et une femme afin d’être dans les meilleures conditions pour la retrouver. Notre enfant est le fruit de notre amour et cet amour, nous avons envie de continuer à le cultiver. On pense aussi qu’il est important qu’elle voit ses parents s’épanouir autrement que dans leur rôle parental. De même qu’il est important pour nous qu’elle n’ait pas d’appréhension à passer du temps hors du domicile familial.
On a énormément pensé à elle, elle nous manquait beaucoup mais on a aussi retrouvé nos habitudes de couple et ça nous a fait grand bien. Courir partout ou ne rien faire pendant 1h. Marcher 20km dans une journée. Manger à n’importe quelle heure. Se coucher tard. Rêver de son petit cou et de son odeur de bébé. Et puis la retrouver, les retrouver tous.
Je ne pensais pas développer à ce point le sujet ici mais je suis récemment tombé sur le post instagram d’une maman qui exprimait son besoin d’avoir pris un après midi de ‘repos parental’ avec son conjoint et j’ai ainsi pu lire dans les commentaires que d’autres parents ayants des enfants de plusieurs mois voire plusieurs années, étaient très frileux à l’idée de laisser leur(s) enfant(s) (même à leurs propres parents) le temps d’une journée et encore moins d’une nuit. J’avoue que j’étais surprise tout simplement car je n’imaginais pas que ça puisse être si dur pour certains d’entre nous. Je ne porte pas de jugement, je le répète car j’aimerais que ce soit clair. En aucun cas, je ne pense, ni ne dis, qu’il faut adopter ma manière de voir les choses. De mon côté, j’aimerais ne pas surdévelopper un sentiment de dépendance de Madeline envers nous et de nous envers elle. J’ai besoin de savoir qu’elle s’épanouie aussi dans d’autres sphères que la sphère familiale.
Je reviens maintenant sur la ville et ce qu’on en a pensé.
Je n’ai pas eu un franc coup de coeur. J’ai le sentiment d’en avoir déjà pris plein les mirettes en allant plusieurs fois aux Etats-Unis et du coup j’ai eu l’impression que Montréal était une version de Brooklyn, de Williamsburg et de Bushwick mais en mieux. En mieux parce que plus sereine, plus calme à certains endroits, plus chill… L’agitation si on la cherche, on la trouve. D’ailleurs nous logions sur le fameux boulevard Saint Laurent à hauteur de Duluth St et on peut dire c’est un endroit animé. Le genre de lieu que l’on évite quand on visite les grandes villes, préférant les quartiers plus calmes ou résidentiels. On est un peu ‘papi mamie’ sur les bords. Dommage qu’on ai pas logé dans un quartier qui nous convient mieux.
Pas de coup de coeur c’est vrai mais surprise par la côté ‘relax’ de la ville. Malgré tout, j’ai mis un peu de temps à comprendre les meubles entreposés dans les rues et les nombreux travaux mais une ville sous la neige plusieurs mois de l’année nécessite surement une période intensive de travaux quand c’est possible.
Concernant les meubles et autres objets que l’on trouve dans les rues, il s’agit d’une pratique courante dans le nord américain qui consiste à se servir. Les uns donnent, les autres récupèrent et ainsi de suite. Si j’aime l’idée, je trouve fort dommage que certains en profitent pour se dire que la rue est une poubelle géante. Alors j’extrapole un peu, ne croyez pas que Montréal est une poubelle à ciel ouvert, loin de là mais on ne peut pas non plus passer à côté de ces trocs d’objets et avant de savoir de quoi il s’agissait, je me suis posée des questions.
Ce que j’ai fortement aimé en revanche, c’est la quiétude de certains quartiers, les jolies maisons en briques, le street art même si de base je ne suis pas une grande fan et puis les arbres aux couleurs automnales, les habitants fort sympathiques (un peu moins hypocrites que certains américains). Et puis cet accent et le fait de se croire aux States avec des gens qui parlent un français bizarre 🙂
D’un quartier à l’autre, on change d’univers, on trouve de tout et pour tout le monde. J’ai ressenti une certaine liberté de pensée, une liberté d’être qui tu veux. Des modes de vies alternatifs qui se mêlent aux modes de vie plus communs. Entendre les gens passer du français à l’anglais et de l’anglais au français m’a rendu très heureuse. Je rêve d’expatriation depuis toujours. L’Australie, le Canada, l’Italie, la Belgique… Venir à Montréal ne m’a pas vendu le rêve que j’attendais et en discutant avec des personnes de mon âge, j’ai une fois de plus compris que j’étais bien en France pour des aspects pratiques concernant la santé, la qualité de vie mais aussi la philosophie de vie qui consiste à ne pas passer son temps à travailler et penser à profiter. Les américains (globalement) vivent dans une sphère infernale où le travail prend une place énorme par choix ou par obligation. Si je me vois bien passer un ou 2 ans en famille à Montréal, je sais que le revers de la médaille serait : des semaines de travail de 50H, un système de santé bien moins bon qu’en France, une vie chère etc mais il y aurait aussi tant de belles choses à retenir d’une telle expérience…

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